Sur le vaste Lot 6 de l’Ecoquartier de la Caserne Lorette, les trois Pavillons militaires conservés fondent une orgnisation de type îlot ouvert dans laquelle le paysage est premier. Il installe les conditions d’un dialogue de connivence entre les différentes morphologies du bâti associant le petit collectif R+2 pour 32 logements et 15 logements intermédiaires.
Nous reconnaissons aux trois pavillons conservés, témoins de l’ancienne destination du site, une valeur patrimoniale majeure qui impose d’installer les conditions d’un dialogue par le truchement des matériaux, de la volumétrie, de leur gabarit réduit. Nous voyons là, les signes de l’îlot ouvert, la possibilité d’une énième réinterprétation de l’habiter, dans un tissu libre mais tenu, dense mais lâche, réglé mais décalé.
Issue de l’alignement du casernement, la trame Patrimoniale fonde le plan de masse. Le choix de la non adhérence de type îlot ouvert dissocie les pavillons existants des collectifs et intermédiaires neufs. le paysage est premier et installe les conditions d’un dialogue de connivence entre les différentes morphologies. L’habitabilité et le mode constructif se traduisent par une architecture de toits. Ils dessinent une ligne de ciel en mouvement et individualisent le logement.
La palette des matériaux est réduite à trois couleurs / matières en référence à celles des pavillons :
– La tuile plate noire vernissée recouvre les toitures et pare les façades des collectifs. Elle révèle en contraste la profondeur des espaces extérieurs, loggias et balcons, limités par un claustra de bois à claire-voie.
– Les maisons interprètent le colombage par un bardage bois à lames verticales de largeurs variables. Il marque l’échelle de l’individuel et décompose la matière.
– Le granit de la démolition est réemployé dans les murs bahut du projet de paysage.